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The “World Music Days 2000” Festival in Luxembourg

The performance of IRCAM’s Ensemble Intercontemporain at the Luxembourg Conservatory in the evening of October 2 was extremely impressive. The performance of all the pieces was in an extremely refined and elegant way.

“Aura (par-delà les résonances)” by Argentinean composer, Carlos Grätzer, was a lush, exotically textured, imaginative piece, very much in the tradition of Boulez’s later works, making full usage of all the possible timbral possibilities of the ensemble, with a subtle slant towards a jazz style, merging organically with the avant-garde style.

By Anton Rovner
http://www.newmusicon.org


Post Reviews
Magnificent partnering

Eduardo Vasallo
CBSO Centre, Birmimgham.

Sandviched between these two giant edifices (Brahms cello sonates in E minor and F major) came the UK premiere of Alquimia by this duo’s Argentinian compatriot Carlos Grätzer. Written for Vassallo in 1983, this is a compact, ten minute piece of conflict and contrast, held togheter by recurrences of darting, almost spitefully obsessive piano figuration, sometimes taken up by the cello. Angry solo cello outbourst and a superb low pounding passage in the piano almost resolve into a more extrovert dance-measure, but the ending is one of desolate questioning.

Christopher Morley
Birmingham Post
5/2/20


… Of a more percussive nature was the piece Ráfagas de tiempo (“Gusts of time ») from the young composer Carlos Grätzer. Adding wind and whistling sounds, and increasing the length and character of the sonic materials. Grätzer’s music offers a delicate moment, hesitant but with magic.

Verlag Musiktexte, 2000
Musiktexte, Volumes 83 à 87


Aura (Par-delà les résonances) de Carlos Grätzer situe le propos dans une ère spatio-temporelle très singulière; et pour ce faire, le compositeur imagine des situations de jeux toujours différentes entre soliste et orchestre. C’est une oeuvre saisissante par la richesse foisonnante de ses timbres et l’énergie qui la gorge. L’écriture inventive et raffinée, mettant le soliste au défi, engendre des fusions de matière inouïes, voire des illusions acoustiques très étonnantes lorsque la trompette, usant de ses différentes sourdines, est associée aux autres cuivres ou aux percussions. L’oeuvre d’un seul tenant maintient l’écoute suspendue à ce devenir sonore à la faveur d’une prise de son exemplaire.

Michèlle TosiResMusica 10 avril 2015


Aura (Par-delà les résonances) de Carlos Grätzer conclut ce beau disque sur un jeu de miroir, de correspondances divergentes ou convergentes entre la trompette et l’orchestre, poussées jusqu’à l’extrême limite de l’instrument. La virtuosité d’Éric Aubier parait, ici, également sans limites ouvrant aux différents compositeurs une palette infinie de possibles. Un disque original qui sort des sentiers battus, à écouter absolument !
Patrice Imbaud,  l’Education musicale


Carlos Grätzer, a French Argentinean composer (b. 1956), provides the most energetic music in the program with his 17-minute Aura . Unlike Matalon’s Concerto, the emphasis is on a dialogue between the trumpet and various instrumental strands of the busy accompanying texture. Aura is the most harmonically adventurous of these works.

Carlos Grätzer, compositeur français d’origine argentine (né en 1956), propose la musique la plus énergique du programme avec son Aura de 17 minutes. Contrairement au concerto de Matalon, l’accent est mis sur le dialogue entre la trompette et les divers éléments instrumentaux de la texture d’accompagnement très chargée. Aura est l’œuvre la plus aventureuse sur le plan harmonique.
www.fanfaremag.com


Ce satan de cheval qui vit dans les nuages !

La partition de Carlos Grätzer a la finesse de la dentelle. Il sait donner une couleur à chaque scène, voire chaque image. La musique ici n’est ni un accompagnement ni une fioriture gratuite. Elle n’habille pas, elle prend à bras-le-corps la vie des personnages. Le dialogue entre le violoncelle d’Ingrid Schoenlaub qui épouse la féminité et le saxophone de Stéphane Sordet, le côté masculin, est tout simplement magique. Mais c’est à deux qu’ils symbolisent l’élément naturel contre lequel personne ne peut lutter et qui rend les femmes folles.
Quelle polyphonie ! Le vent, le sable, hier, demain, toujours… Donnez-nous encore d’autres ciné-concerts, s’il vous plaît. Pour nous faire rêver.

Ouest- France 10 novembre 2014


Le Vent : “La musique originale de Carlos Grätzer révèle la puissance
des images de ce film muet transcendé par la présence lumineuse de Lilian Gish. Spectable.com


Ciné-concert. Sherlock Holmes réhabillé

Pleine de vivacité et de contrastes, sa musique apporte un souffle réel aux images…

Le Télégramme, 27 mai 2013


Minuit, l’heure de Méliès

Il y a plus d’un siècle, Georges Méliès inventait les effets spéciaux du cinéma. Réalisés à la main avec pochoirs, caches et transparences, ils n’ont pas pris une ride à l’ère de l’imagerie générée par ordinateur. Vendredi à l’Alhambra, peu avant minuit, Méliès…célébrait les 150 ans de sa naissance dans le cadre de la Fête de la musique…
…Commandée tout exprès pour l’occasion, la partition de Carlos Grätzer colle parfaitement à l’imagination visuelle du pionnier du septième art. Entre «sous-titrage» sonore et contrepoint abstrait, entre bruitages électroniques et alchimie instrumentale, la musique de Carlos Grätzer (interprétée par l’excellent Ensemble Sillages) souligne le dynamisme abrupt du montage, la force des apparitions fantastiques. Méliès en sortait plus actuel que jamais.

Tribune de Genève 19/06/2011


Incontournable également, l’hommage de la musique contemporaine au cinéaste Georges Méliès, avec une création du compositeur Carlos Grätzer

Bande-son pour le pionnier du cinéma Georges Méliès
…l’inventeur des effets spéciaux aurait eu 150 ans cette année.

Pour lui rendre hommage, la fête de la musique de Genève a carrément passé commande d’une partition à Carlos Grätzer…

Pour imaginer la bande-son de ses oeuvres féeriques, qui devaient décontenancer  les spectateurs de l’époque, il fallait un musicien capable de créer des atmosphères hallucinées, inouïes, magiques. … Carlos Grätzer est l’homme de la situation. … il excelle dans des alliages des timbres intenses et hyperlyriques.

Sa partition … réunit une flûte, une clarinette, des percussions, un piano, un violon, un alto et un violoncelle, qui juxtaposent leurs couleurs acoustiques à des sonorités électroniques. De quoi redonner de la voix au cinéma muet, mais toujours si éloquent, de Méliès.
Luca Sabattini

Tribune de Genève. 16 juin 2011
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Fréquentation en hausse pour le festival Archipel
Les organisateurs du festival des musiques d’aujourd’hui Archipel ont le sourire.

La manifestation de dix jours, qui s’est terminée dimanche à Genève, a attiré environ 3000 personnes, soit près de 500 festivaliers de plus que lors de l’édition 2009.
Le ciné-concert final, présentant deux créations du compositeur argentin Carlos Grätzer, a rassemblé 650 personnes, a expliqué dimanche le président du festival Archipel Marc Texier.

20 minutes online. GENÈVE 28 mars 2010


“Le langage de Grätzer se détache par une forte individualité et par un emploie varié des ressources sonores.”

Rodolfo Cemino, “programme notes”, Argentine 1988


Ciné muet avec accompagnement de musique contemporaine
Madrid, 18.10.2008. Auditorio Nacional. Projection des films : Emerson/Griffith : The Mystery of the leaping fish, et Buster Keaton : Sherlock Jr., avec musique de Carlos Grätzer…. Programmation de l’Auditorium National de Madrid. Cycle : Musique et image. Occupation de la salle : 95 %.

...Les deux films, Le mystère du poisson volant, 1916, et Sherlock Jr. 1923 sont deux films marquants du cinéma muet américain du début du siècle. Avec une grande influence des modèles européens, ce sont des exemples remarquables d’une époque encore non marquée par le matérialisme, où régnait l’imagination rêveuse, la modestie ainsi que l’insouciance démesurée, éléments absents du cinéma qui nous parvient aujourd’hui de l’Amérique.
Ce sont précisément ces vertus, qui ont du inspirer Carlos Grätzer à créer une musique, qui donne une vie sonore à ces images. Musique qui, à mon avis, est optimale : je dois avouer que dans de nombreux passages, l’osmose musique-image est tellement intense que je me suis laissé porter par le spectacle sans faire la différence entre les perceptions visuelles et les auditives.
Dans les actions comiques, du film d’Emerson et Griffith, la musique met en relief les hilarités avec des arpèges affolés joués par la clarinette, dans les scènes au bord de la mer, avec des vagues, ce sont des crescendo et diminuendo de la basse ; bref, un complément parfait d’un spectacle, qui sonnait très bien. Quant au film de Buster Keaton, qui présentait des scènes d’une grande émotion ­aussi bien pendant le rêve comme ensuite, dans le parallélisme entre le film que Keaton-acteur (en tant que projectionniste) projette sur l’écran et lui-même avec sa fiancée dans la cabine de projection- la musique atteinte une intensité émotive très touchante. De plus, cette musique est écrite dans un langage contemporain qui -et là réside le miracle-, se marie très bien avec ces films qui auront bientôt un siècle de vie. Ceci est la démonstration qu’en matière de culture, quand la démarche est authentique, elle efface les frontières du temps.
L’interprétation musicale était excellente. Les sept musiciens : deux cordes, deux bois, deux cuivres et la percussion, légèrement amplifiés par une électronique très subtile, donnaient une perception semblable à celle du cinéma sonore. Dans la pénombre, leurs pupitres à peine illuminés par des petites ampoules, les instrumentistes suivaient le jeune directeur, très efficace, Julien Masmondet. L’Ensemble Sillages, qui compte 15 membres, se consacre à la musique du XX et XXI siècle avec beaucoup de dynamisme, donnant des prestations d’une grande qualité.
Des longs applaudissements saluèrent le travail de Carlos Grätzer, qui était présent dans la salle et a répondu à ce public, qui sortait du concert visiblement satisfait. Il s’agit, sans aucun doute, d’une initiative très brillante, dans le cadre des spectacles proposés par l’Auditorium National, pour se rapprocher davantage au public de Madrilène.

Juan Krakenberger ­ 23/10/2008 http://mundoclasico.com
En Castellano:

Cine mudo con acompañamiento de música contemporánea

leer crítica completa en: Mundo clásico.com


La lettre du Musicien
Supplément au nº 84 – ISSN 0766 – 916 X. 1990

L’oeuvre de Carlos Grätzer porte le titre enigmatique de Nio Aeln, fourni par l’ordinateur pour “nommer les sons qu’il crée”.Nio Aeln semble s’extraire de la réalité, ne faire référence à rien d’existant. Qui a l’imagination fertil pourra toutefois y entendre une fonderie d’acier, des ramages d’oiseaux, des ululements de chouettes. Je crois au contraire que cette oeuvre nous ramène à ce quu’on appelait jadis la “musique pure”, non programmatique. Elle est faite de jeux purement sonores : silences, sonorités répétés, épisodes contrastés, importante dynamique, effets de grand orgue. Bref, tout ce qu’on aurait pu repérer dans une partition symphonique. Avec cela, une vrai sensibilité esthétique (écoutez cet étrange moment, sept minutes avant la fin, où de discrètes sonorités flûtées nous parviennent du fond de la salle). Pour sa première oeuvre électroacoustique, Carlos Grätzer a su composer, sans concession, une partition cohérente, qui ne sent pas l’essai.

Jacques Bonnaure


Alquimia

“L’opus, d’une difficulté fort grande, vigoureux et personnel, témoigne le sens achevé du rythme et les dons formels de M. Grätzer. L’oeuvre….., pleine d’idées originales et de contrastes, a soulevé des applaudissements justement méritées.”

Eduardo Aleman, Argentinisches Tageblatt, 1/10/83



La lettre du Musicien
Supplément au nº 147 ISSN 0766 – 916 X. 1994

Carlos Grätzer D’un souffle retrouvé

… un grand souci de formalisation dans la pièce de Carlos Grätzer…Grätzer élabore un continuum des lignes étalées dues à la flûte, à ses résonances, à ses transformations. Mais ces données simples n’engendrent aucune monotonie. Des sonorités morcelées, hachées alternent avec le continuum. À une polyphonie de mélismes de la flûte et de la bande succédera un jeu simple et efficace de la flûte solo sur une pédale grave ; après une cadence où la flûte sera seulement soutenue par une sorte d’accompagnement de percussion, la matière va se densifier, se colorer, opposer la blancheur froide du soliste aux granulosités, énormes comme des éboulements, de la bande. Tout finit en chatoiements et scintillations. J’aime bien ce genre de morceau où le propos technique débouche sur une vraie poésie visuelle. On ne s’ennuie pas; le travail n’est pas laborieux, et l’invention y est joyeuse.

Jacques Bonnaure


CARLOS GRÄTZER
Mouvements

Soit le temps (à peine 2’30) -l’espace (7 pages)- qui sépare les mesures 165 et 215. Le tempo -entre 41 et 168 à la noire- y change 18 fois, la mesure oscille (toujours à quatre temps) et les cinq instruments ne se baignent jamais deux fois dans le même mètre (on trouve de tout: croche, double, triple, triolet de croches, quintolet de triple, sextolet, septolet de double, et j’en passe). Cette double et incessante variation (de tempo et de mètre) dessine un flux à la fois stable -densité relativement uniforme de notes à la seconde- et feuilleté (superposition sur un même toit de tuiles métriques d’essences diverses -flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano). Le travail -qui est d’écriture comme d’interprétation- est de préserver l’homogénéité d’un rythme (le débit d’un flux) dans, e malgré, l’incessante variation de paramètres. Les instruments se passent le relais d’une pulsation instable qu’ils tuilent de battues asymétriques avant de bâtir (mesure 210) de leurs cellules arpégées l’organisme sonore qui met un terme à leur course.
J’écrit “organisme” parce que ce temps vit -ralentit et accélère son battement- des mètres cellulaires qu’il superpose. La durée musicale ne s’écrit pas, elle s’éprouve quelque fois quand, il faut un miracle, les instrument se rencontrent après qu’ils se fussent oubliés, dans cette seconde innocence qu’une rupture doit précéder.

BASTIEN GALLET
Cette pièce de Carlos Grätzer -compositeur argentin, né en 1956- a été interprétée dans une version révisée (l’originale date de 1993) par les solistes de l’Ensemble InterContemporain le 10 décembre 1997 au Goethe Institut.

Article publié dans la révue “Musica falsa” N° 3 Paris, avril/mai 1998.

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